Une autre vision du sport

Au terme d'un match insipide, l'équipe de France s'incline 2-0 face à la Suède. Les Bleus terminent deuxième du groupe D, et affronteront samedi l'Espagne en quart de final.

Les promesses entrevues face à l'Ukraine se sont vite évaporées. Opposée à une formation déjà éliminée, l'équipe de France a livré une prestation indigne d'un prétendant aux quarts de final.

Les joueurs, pourtant, préféraient se concentrer sur cette qualification. Il est vrai que l'objectif fixé par la Fédération est atteint, mais ce dernier match de poule laisse planer de sérieux doutes quant à la suite des événements. En effet, il se profile un match difficile face au tenant du titre, l'Espagne.

Bousculée par une équipe croate disciplinée et conquérante, les champions du monde 2010 restent malgré tout les grands favoris à leur propre succession. Les joueurs de Laurent Blanc aborderont cette rencontre avec le statut d'outsider et n'auront rien à perdre. La pression ne sera pas sur leurs épaules, ce qui pourrait leur être bénéfique.

Le bijoux d'Ibra

Hugo Lloris confiait après la défaite contre la Suède que l'équipe de France " ne s'était pas donné les moyens de s'imposer ". La phrase du capitaine tricolore est révélatrice de l'état d'esprit affiché par ses coéquipiers.

Arrogance et suffisance sont les termes les plus souvent employés pour qualifier la prestation des Bleus. Cette piètre performance est symbolisée par le match, ou plutôt non-match, de Philippe Mexès et Samir Nasri. Le défenseur central a été constamment mis en difficulté par l'attaque suèdoise.

Ibrahimovic concrétisant la domination de son équipe par une magnifique reprise de volée au nez et à le barbe de son compère du Milan AC. Larsson doublera la mise dans les arrêts de jeu.

Ribéry et Ménez pour faire le décision

Le niveau des Bleus est préoccupant à trois jours d'affronter l'Espagne. L'équipe sera remanié, avec le retour de Yohan Cabaye et Jérémy Ménez. Mexès, suspendu, sera remplacé par Laurent Koscielny.

Jérémy Ménez aura une carte à jouer face aux ibériques, où ses dribbles et sa vitesse pourraient être salvatrice pour des Bleus occupés à bien défendre.

Hugo Lloris, encore lui, déclarait: " on a eu du mal à trouver la profondeur contre ces Suèdois ". La profondeur sera, cependant, l'une des clés du match face à la Roja. Les tricolores devront s'appliquer à bien exploiter chaque ballons, surtout ceux de récupération. La vitesse de Franck Ribéry et Jérémy Ménez pourrait mettre à mal l'arrière garde espagnole.

Benzema, le sauveur ?

Karim Benzema, qui retrouvera ses coéquipiers madrilènes, devra se forcer à rester dans l'axe. Sa position axiale devrait géner la paire Piqué-Ramos et ainsi créer des espaces pour les joueurs de couloirs.

Si il a encore trop tendance à dézoner, pour toucher le cuir, l'ancien lyonnais peut être l'élément pour bousculer l'ogre de la compétition. Les qualités de Karim Benzema ne sont pas remise en question, son statut de buteur peut être davantage. A lui de prouver qu'il peut débloquer la situation comme il a su le faire dans le passé.

Il faudra pour les Bleus être plus concernés et concentrés pour espérer mettre à mal la Seleccion. Ces Bleus en sont capables, et nous seront tous derrière eux.

Thomas H.